Je vous propose une traduction (de mon crû) d'un poème chinois de Ryôkan (1758-1831), le moine zen ermite :

瞑目千嶂夕
人間萬慮空
寂寂倚蒲団
寥寥対虚窓
香消玄夜永
衣単白露濃
定起庭際歩
月上最高峯


[sans titre]
Je ferme les yeux, mille murs de montagne au crépuscule,
Les dix mille pensées de l’homme sont vides.
Solitaire, je me tiens sur le coussin,
Silencieux, devant la fenêtre vide.
L’encens s’est éteint, la nuit noire dure,
Ma robe n’est pas doublée, la rosée de l’aube se condense.
Je me lève de la méditation, tandis que je marche d’un côté de la cour
La lune monte au plus haut des pics.

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