Sonne-Bouddha
A l'occasion, Patrick Honnoré, me file des pots de colle. Patrick est un ami, traducteur de japonais, on lui doit notamment la très belle traduction de Dogra-Magra, l’œuvre étrange et noire du romancier Yumeno Kyûsaku (1889-1936). De temps à autre, il est confronté à des mots ou des expressions du vocabulaire bouddhiste qu’on ne retrouve pas dans les dictionnaires usuels. Avant même de les traduire, il faut en comprendre le sens.
Hier, Patrick me soumet le mot nembutsugane qui s’écrit en japonais 念仏鉦. Mot à mot c’est facile, "la cloche à nembutsu" (le nembutsu est l’oraison du Bouddha Amida dans les écoles de la Terre Pure).
Mais fichtre, qu’est-ce qu’un nembutsugane, que je ne connais pas ?
Après quelques recherches, tout s'éclaire, il s’agit d’un instrument à percussion de forme circulaire que les bonzes itinérants dévôts d’Amida portent en sautoir autour du cou. On le frappe avec un maillet pour scander l’invocation : "Namu Amida Butsu, Hommage au Bouddha Amida !"
Je trouve cette image amusante d'un démon pélerin qui porte le nembutsugane 念仏鉦 sur la poitrine et le uchinarashi 打ち鳴らし, le maillet, de la main droite.
Reste la question de la traduction. Je propose à Patrick un "sonne-bouddha". Nous avons bien des prie-dieu ! Mais il préfère "la cloche à prière".
Voici la photographie d'un nembutsugane daté de l'an 1852.
Hier, Patrick me soumet le mot nembutsugane qui s’écrit en japonais 念仏鉦. Mot à mot c’est facile, "la cloche à nembutsu" (le nembutsu est l’oraison du Bouddha Amida dans les écoles de la Terre Pure).
Mais fichtre, qu’est-ce qu’un nembutsugane, que je ne connais pas ?
Après quelques recherches, tout s'éclaire, il s’agit d’un instrument à percussion de forme circulaire que les bonzes itinérants dévôts d’Amida portent en sautoir autour du cou. On le frappe avec un maillet pour scander l’invocation : "Namu Amida Butsu, Hommage au Bouddha Amida !"
Je trouve cette image amusante d'un démon pélerin qui porte le nembutsugane 念仏鉦 sur la poitrine et le uchinarashi 打ち鳴らし, le maillet, de la main droite.
Reste la question de la traduction. Je propose à Patrick un "sonne-bouddha". Nous avons bien des prie-dieu ! Mais il préfère "la cloche à prière".
Voici la photographie d'un nembutsugane daté de l'an 1852.
Mots-clés : traductions
Imprimer | Articlé publié par Eric le 29 Déc. 06 |
le 29/12/2006
Je viens de remplir un commentaire, mais il vient de se perdre dans le Samsara du net ;) (à moinss que ce soit moi qui soit perdu ;) )
Globalement je disais que je préférais le nom de "sonne Bouddha" en lien avec le fait que le gong ainsi porté devait résonner dans le plexus de celui qui le portait, rappel à la conscience de l'instant implacable.
Le second point du commentaire était "réveille-t-on" ainsi la conscienc du Bouddha en soi ou au contraire sommes nous "rêve" dans la tête d'un Bouddha ?
Car c'est un peu un des thèmes du livre en deux tomes de Cosey : "Le Bouddha d'Azur" aux éditions Dupuis, que j'ai particulièrement apprécié.
Je ne sais pas si vous le connaissez ? Mais je le conseillle, Cosey est qqn qui connait bien l'Himalaya.
Bonne nuit à chacun et que le "sonne Bouddha" vous rEveille dans la joie demain matin ;)