Après sept jours et sept nuit de méditation, à l’aube du 8 du 12e mois lunaire, le Bouddha Shâkyamuni contempla l’étoile du matin. Il réalisa alors soudainement l’éveil puis il s’exclama : « Moi et tous les êtres avons simultanément réalisé l’éveil ! »

Pour célébrer cet éveil, nous avions une nuit de méditation à Paris dans la nuit de samedi à dimanche dernier. Elle commença à 22 h et se termina à 8 h. Onze personnes y participèrent. Le programme était simple :
22h – 1 h : trois méditations assises de 45 mn et trois méditations marchées de 15 mn
1 h – 1 h 30 : collation en silence
1h 30 – 4 h 30 : trois méditations assises de 45 mn et trois méditations marchées de 15 mn
4 h 30 – 5 h : collation en silence
5 h – 8 h : trois méditations assises de 45 mn et trois méditations marchées de 15 mn

On pourrait croire que la proposition d’une longue méditation comme celle-ci n’offre qu’une seule alternative : soit rester en deçà de ses limites physiques et psychologiques (ne pas y participer, partir au bout d’un moment, décroiser les jambes) soit les dépasser (ne pas bouger coûte que coûte). En réalité, plonger complètement dans la méditation nous conduit à ressentir comme cette alternative est illusoire et le produit de l’ego. En tant qu’être humain, nous avons chacun des limites. Mais en méditant, nous éprouvons nos limites en tant qu’elles ouvrent sur l’illimité. S’éveiller signifie rompre cette alternative de l’ego et demeurer dans la véritable dimension de l’ouverture inconditionnelle.

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