P. me demande des précisions complémentaires sur les termes traditionnels employés dans les textes décrivant la couture du kesa, notamment sur la différence entre les robes dites kassetsue, chōyōe et nyohōe.

Kassetsue («la robe coupée-cousue») et chōyōe («la robe de bandes appliquées») désignent des kesa cousus selon deux modes d’assemblage différents :

- Dans le premier, on coupe autant de pièces que de dankyaku (les parties représentant les casiers de la rizière) qui sont ensuite recousues ensemble, soit vingt-sept pièces pour un neuf bandes par exemple. Voir la première figure ci-dessous.

- Dans le second, on applique et l’on coud les pièces dites («les interbandes», les parties représentant les diguettes de la rizière) sur un fond constitué d’une seule pièce ou de plusieurs pièces cousues au point invisible. Voir la seconde figure ci-dessous.





Nyohōe («la robe conforme au dharma») désigne un style. Dans un sens général, il s’agit d’un kesa confectionné selon les instructions premières du Bouddha. Le terme désigne plus particulièrement une forme de kesa que l’on retrouve avec de légères variations dans les écoles japonaises shingon, zen, tendai et jōdō. Elle présente un certain nombre de traits caractéristiques :

- le kesa est de forme rectangulaire ;
- les attaches sont posées aux tiers de la longueur ;
- on n'utilise pas d'anneau ou de métal dans le système d’attache ;
- la couleur est sombre et mélangée.

L’image ci-dessous est celle d'un nyohōe de l’école jōdō. Vous pouvez cliquer sur l'image.



Plus spécifiquement encore, le terme désigne dans l'école sōtō, les kesa utilisés dans les lignées des maîtres zen Sawaki Kōdō (1880-1965) et Hashimoto Ekō (1890-1965) par opposition aux kesa officiels de l’école sōtō.

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