Hier soir, méditation à la tombée de la nuit dans le parc de la Cité universitaire à Paris en compagnie de Philippe, Olivier, Florian, Fabienne et Thuan.

Si, pour des raisons pratiques, on médite volontiers dans des lieux réservés, les disciples du Bouddha aiment s’asseoir dans l’espace ouvert. L’ancien maître zen
Shitou s’asseyait sur un rocher. Le Japonais Myôe, lui, aimait s’asseoir au creux d’un arbre (ci-dessous). Ces moines n’avaient pas un goût particulier pour la nature. Ils exprimaient directement que la pratique de l’ouvert ne peut être qu’une expérience concrète et vivante.

Hier soir, nous étions assis en silence sous un pin majestueux dans une totale simplicité. Dans la simplicité, tout nous est déjà donné. De simples sensations physiques, comme de sentir les aiguilles de pin sous les pieds, le ciel qui s’assombrit doucement, les éclats de rire au loin des étudiants, nous révélaient immédiatement notre participation à la vie. Elles nous invitaient à demeurer l’esprit vaste et aimant au cœur même de la vie.

Rendez-vous jeudi prochain, 20 heures, à l'entrée principale de la Cité universitaire.




Cette célèbre peinture du moine Myôe shônin (1173-1232), conservée au temple de
Kôzanji, est un "Trésor national" du Japon. Elle est intitulée "Portrait en méditation assise sur un arbre".

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