Retraite
Reçu d'Olivier qui participait à notre retraite de méditation de cet été. C'était sa première retraite.
"Ce que que je venais de vivre dans cette sesshin nʼétait pas ordinaire. Je venais de vivre une véritable mise à nu de moi-même! Mais une fois re-rentré dans la vie quotidienne familiale je me suis aperçu que jʼétais littéralement transformé. Je me devais dʼapporter même très maladroitement un simple témoignage. Durant cette première sesshin de sept jours, jʼai beaucoup appris sur moi-même. Cʼest un face avec soi-même qui se prolonge de zazen en samu de samu en repas et de repas en zazen... Les deux premiers jours ont été très douloureux et mon esprit en a été accaparé. Jʼavais bien sûr la liberté de partir mais jʼavais fait le tour de la terre pour me rendre dans la Sarthe (je réside en effet en Nouvelle-Calédonie). Il paraissait un peu fantaisiste dʼabandonner si vite! Puis, lors du troisième jour, alors que je cherchais désespérément une position un peu moins douloureuse, en me remémorant lʼenseignement sur la signification du mot même de sesshin (prendre soin de lʼesprit) quelque chose sʼest produit. Il me fallait prendre soin de mon zazen, devenir le plus souple possible avec moi-même. La retraite mʼest apparue alors comme le lit dʼune rivière fait de roches plus dures les unes que les autres ou seul lʼélément eau peut se frayer un chemin. A partir de ce moment là, je nʼai plus fait zazen mais cʼest lʼinverse qui sʼest produit. Cʼest la posture qui mʼa prise, elle mʼa modelé de l'intérieur. Je nʼoffrais plus aucune résistance. L'expérience est alors devenue dʼune toute autre nature. Brutalement jʼai pris conscience de la futilité de nombreux choix qui régissaient ma vie. Dans des domaines aussi pratique que la délicate question de la gestion de lʼargent au sein de mon couple ou que de lʼéducation de mes enfants. Depuis ma prise de refuge (oui je ne vous les pas encore dit mais lors dʼune belle et simple cérémonie orchestrée le premier soir de mon arrivée je suis devenu un fils du Bouddha selon lʼexpression consacrée) et cette expérience spirituelle un grand sentiment de liberté est né en moi. Jʼai acquis la profonde conviction que la véritable liberté réside dans les choix que lʼon fait à chaque instant de sa vie. Il mʼincombe dorénavant grâce aux actions les plus simples dʼinscrire mon existence dans une démarche éthique et spirituelle."
"Ce que que je venais de vivre dans cette sesshin nʼétait pas ordinaire. Je venais de vivre une véritable mise à nu de moi-même! Mais une fois re-rentré dans la vie quotidienne familiale je me suis aperçu que jʼétais littéralement transformé. Je me devais dʼapporter même très maladroitement un simple témoignage. Durant cette première sesshin de sept jours, jʼai beaucoup appris sur moi-même. Cʼest un face avec soi-même qui se prolonge de zazen en samu de samu en repas et de repas en zazen... Les deux premiers jours ont été très douloureux et mon esprit en a été accaparé. Jʼavais bien sûr la liberté de partir mais jʼavais fait le tour de la terre pour me rendre dans la Sarthe (je réside en effet en Nouvelle-Calédonie). Il paraissait un peu fantaisiste dʼabandonner si vite! Puis, lors du troisième jour, alors que je cherchais désespérément une position un peu moins douloureuse, en me remémorant lʼenseignement sur la signification du mot même de sesshin (prendre soin de lʼesprit) quelque chose sʼest produit. Il me fallait prendre soin de mon zazen, devenir le plus souple possible avec moi-même. La retraite mʼest apparue alors comme le lit dʼune rivière fait de roches plus dures les unes que les autres ou seul lʼélément eau peut se frayer un chemin. A partir de ce moment là, je nʼai plus fait zazen mais cʼest lʼinverse qui sʼest produit. Cʼest la posture qui mʼa prise, elle mʼa modelé de l'intérieur. Je nʼoffrais plus aucune résistance. L'expérience est alors devenue dʼune toute autre nature. Brutalement jʼai pris conscience de la futilité de nombreux choix qui régissaient ma vie. Dans des domaines aussi pratique que la délicate question de la gestion de lʼargent au sein de mon couple ou que de lʼéducation de mes enfants. Depuis ma prise de refuge (oui je ne vous les pas encore dit mais lors dʼune belle et simple cérémonie orchestrée le premier soir de mon arrivée je suis devenu un fils du Bouddha selon lʼexpression consacrée) et cette expérience spirituelle un grand sentiment de liberté est né en moi. Jʼai acquis la profonde conviction que la véritable liberté réside dans les choix que lʼon fait à chaque instant de sa vie. Il mʼincombe dorénavant grâce aux actions les plus simples dʼinscrire mon existence dans une démarche éthique et spirituelle."
Mots-clés : refuge, sesshin
Imprimer | Articlé publié par Jiun Éric Rommeluère le 25 Août 10 |