Les bouddhas naissent dans le feu
Les bouddhas naissent dans le feu, dont vous voyez à droite la couverture, est disponible en librairie. Vous le trouverez en vente dans les réseaux Fnac, La Procure, Virgin, etc.
En le feuilletant brièvement, sans doute penserez-vous que l’on y parle de bouddhisme et de zen. En réalité, le véritable sujet est tout autre. Je vous laisse le découvrir au fil des pages. En l’écrivant, je m’étais fixé un triple objectif : que la poésie, l’audace et la tendresse résonnent à chaque ligne. Y suis-je arrivé ?
Voici toutes les références nécessaires pour le commander chez votre libraire habituel :
Titre : "Les bouddhas naissent dans le feu"
Auteur : Eric Rommeluère
Editeur : Editions du Seuil
Collection : hors collection
Distributeur : Volumen
Date de parution : 11 janvier 2007
ISBN-13 : 978-2-02-091356-0
ISBN-10 : 2-02-091356-9
Prix : 19 euros
En le feuilletant brièvement, sans doute penserez-vous que l’on y parle de bouddhisme et de zen. En réalité, le véritable sujet est tout autre. Je vous laisse le découvrir au fil des pages. En l’écrivant, je m’étais fixé un triple objectif : que la poésie, l’audace et la tendresse résonnent à chaque ligne. Y suis-je arrivé ?
Voici toutes les références nécessaires pour le commander chez votre libraire habituel :
Titre : "Les bouddhas naissent dans le feu"
Auteur : Eric Rommeluère
Editeur : Editions du Seuil
Collection : hors collection
Distributeur : Volumen
Date de parution : 11 janvier 2007
ISBN-13 : 978-2-02-091356-0
ISBN-10 : 2-02-091356-9
Prix : 19 euros
Mots-clés : écriture
Imprimer | Articlé publié par Eric le 11 Jan. 07 |
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le 12/01/2007
C'est le 1e livre qui parle "à partir du Bouddhisme, du Zen" que je suis fier de faire partager !
et pourtant... j'en ai lu....
le 15/01/2007
Au premier abord, c'est un livre qui paraît très écrit, dont le style élégant est assez éloigné de ce que l'on trouve dans la littérature zen habituelle. Très vite, au delà du style, on en pressent l'originalité. Il n'y a pas de rappel systématique de la doctrine bouddhique ni du zen dans leur généralité. C'est un livre à fleur de peau et en même temps pudique, qui dévoile la simplicité de la démarche, la démarche dont l'essentiel est précisément la simplicité, l'ouverture du coeur. Se dépouiller, non dans une ascèse mortifiante, mais dans l'exercice joyeux et recueilli d'une acceptation, d'une ouverture qui constituent notre nature: s'exercer dans la joie à être ce que l'on est déjà! Finalement, ce livre est pour moi un livre d'amour (comme on parle d'une lettre d'amour); amour sans emphase, ni romantisme facile; adressé à chacun(e), à chaque être, à ce qui est là, dans l'émerveillement d'un coeur sans arrière-pensée. Voici l'homme du zen, chair, coeur et esprit!
Merci Eric!
jerome-r
le 16/01/2007
Oui à la lecture que j'en ai eu j'ai ressenti bcp de tendresse tout au long du livre, on a l'air de vagabonder alors qu'on chemine, car je crois que l'autre versant de cette tendresse c'est une grande rigueur.
Et toujours on tourne autour de la vie, pour mieux plonger dedans, on est loin du zafou et d'une introspection qui chercherait à éradiquer qq chose, on est dans la présence pleine et entière sans rien retirer, mais finalement le zafou nous suit quand même ;-)
Il n'y a plus rien à chercher qu'à se laisser trouver.
Sinon bravo pour la qualité générale du support aussi : belle couverture, simple , avec le Bija, une "reliure" qui tient bien (je fais corps avec mes livres) et une très bonne idée ces extraits de textes zen en reflets du livre (à moinssss que ne soit l 'inverse ;-) je ne sais plus où est le miroir brillant du reflet ;-) )
Je suis passé le chercher à la FNAC ils ne l'avaient plus ! Ils venaient de vendre le seul exemplaire qu'ils avaient. Le soir même je le recevais en cadeau ! (la personne était passée avant moi à la FNAC pour me l'offrir !) Y'a t'y pas de quoi être joyeux :-D
Merci Eric
le 17/01/2007
Je vois 3 lecteurs possibles de ce livre :
- l'idiot, le crétin, l'étriqué qui passe complètement à côté (merde alors, ce n'est pas aussi simple que les bouquins du Dalaï-Lama). Celui-là ne comprendra rien et revendra le bouquin d'occasion chez Gibert, passons ;
- celui qui sera destabilisé : s'il arrive à lire le bouquin jusqu'au bout, c'est déjà qu'il aura vraiment serré les dents et supporter l'insupportable de lui-même qu'il ne veut pas voir (certaines formules employées sont tellement juste sur les fantasmes de l'occidental moyen, comme celui qui cherche à devenir un "homme lisse et tout puissant"). Colérique, il jettera le bouquin ou essayera de s'en débarrasser par n'importe quel moyen ;
- celui qui sera bouleversé : c'est inouï ce que cet auteur me propose, c'est un puit sans fond, oserais-je aller jusqu'au bout ? Et puis, pourquoi pas, j'y vais, je fonce. Personne ne m'a jamais parlé comme ça, c'est trop fort, mais je prend le risque, mais c'est total, c'est un voyage sans retour.
Oui effectivement, ce qui est proposé, c'est du tout ou rien, un engagement personnel total ou passer son chemin, c'est d'une intensité que tout le monde ne peut pas supporter ou dans laquelle, au contraire, certains voudront s'engager totalement. Il n'y a pas de milieu possible dans cette voie, telle qu'elle se dégage du livre.
Quelque fois, l'on peut se dire qu'il y a, heureusement, une certaine fadeur du monde réel (cf le bouquin de F.Jullien), principalement que l'on trouve dans les milieux professionnels, là où l'on rencontre la proportion la plus élevé de gens un peu concon. Cette fadeur est nécessaire pour rééquibrer l'intensité de la méditation. C'est pour ça, au fond, que l'on peut s'estimer content de travailler, car au moins, çà permets d'éviter de devenir à moitié fou comme Milarepa.
Bernard
le 18/01/2007
Effectivement, ce livre tu l'as "offert" en osant montrer l'exemple. Comment un type qui écrit des choses pareilles (lâcher les mains au bord du précipice ?!), qui prend tous les risques pour nous toucher le coeur et oser proposer un défi aussi énorme, pourrait encore avoir de la place pour autre chose entre ses mains ?
Et là, on se dit soit"Il bleuffe, je passe" ou bien "et si on tentait le coup avec lui, si on osait ?"
Et puis zut, Va pour la deuxième! après tout, qu'est-ce qu'on a à perdre ? (Justement tout! Hyper flippant, les doigts se détachent un à un de la branche, il faut vraiment être givré).
C'est quand même la proposition la plus malhonnête et la plus belle que tu puisses faire à un Occidental. Quoi, on peut plus rester tranquille chez soi dans son petit ego douillet qui sent la friture ?? Maintenant il faut grandir, abattre toutes ses cartes, se mettre nu et devenir un homme vrai, un vrai homme ?
Je me suis senti hébété, déculpabilisé, encouragé, caressé avec tendresse et chaleur et giflé aussi... Il faut bien sortir du cocon intérieur.
Pour nous proposer cette folie avec une tel simplicité, il faut sans doute que tu sois un peu de ces "fous" que l'on rencontre dans ton bouquin.
Merci donc pour ce livre où le fond est beau comme la forme. Merci pour cette "amitié du coeur", cet élan que tu proposes à vivre ici pleinement et autrement.
Je vais peut-être bien ouvrir mon "chez moi" aérer la pièce, évacuer la friture, au risque de laisser entrer du monde, ou alors je pourrais essayer d'agrandir ? Ça risque d'être long...
Et pourquoi pas enlever les murs ?
Amicoeurement,
Wilfried
le 18/01/2007
- vous avez dit légéreté ?
- vous avez dit poésie ?
"Le bouddhisme n'existe pas" - dont acte. ouf !
- vous avez dit audace ?
le 18/01/2007
"Les bouddhas naissent dans le feu", le livre, ça tranche et ça éclaire.
Vincent P.
le 19/01/2007
Tout est dit dans ce livre né dans le feu, donc il n’y aura pas de deuxième volume, mais ce n’est pas grave, car ce livre se prête à plusieurs relectures.
Mais attention, lecteur, ce livre sera un précieux cadeau pour les uns, et un vrai cheval de Troie pour les autres !
Irakli
le 22/01/2007
Eric m’ayant fait l’amitié de me passer son manuscrit à plusieurs moments de son écriture finale, j’ai donc eu la chance de le lire plusieurs fois et de m’en imprégner. J’ai été frappé par le fait que chaque lecture a été très différente, y compris la toute dernière, dans sa forme définitive.
Comment un même texte, lu par le même lecteur dans un si court laps de temps peut-il résonner si différemment ?
C’est que, me semble-t-il, ce livre possède une caractéristique rare parmi la pléthore d’ouvrages consacrés au zen ou au bouddhisme en général : il parle d’expérience et interpelle directement l’expérience du lecteur, « de mon vécu à ton vécu », en quelque sorte.
Eric parle souvent de puzzle à propos de son livre. Pour ma part, je penserais plutôt à un kaléidoscope ; un puzzle peut être refait plusieurs fois, ses pièces assemblées dans un ordre différent, mais l’image finale restera toujours la même. Vous pouvez tourner votre kaléidoscope toute votre vie, vous n’obtiendrez jamais la même image avec, pourtant, exactement les mêmes pièces.
C’est pourquoi ce livre est tellement émouvant, au sens littéral : il vous met en mouvement en s'adressant directement à votre expérience, court-circuitant l’intellect par la poésie et la tendresse.
L’expérience est un perpétuel devenir : il ne faut donc pas s’étonner que les lectures puissent être si différentes d’un lecteur et d’un moment à l’autre (cf. les réactions sur le blog).
Je l’ai vérifié très concrètement ces derniers temps. J’avais lu avec beaucoup d’intérêt les passages concernant l’ouverture du cœur, la compassion, et je les ai lus à nouveau après avoir fait l’expérience terrifiante (au sens propre) d’assister à la lente agonie d’un proche. Que vaut la compréhension, même parfaitement sincère, profonde et honnête, de la compassion face à l’expérience brûlante de la décrépitude, de la souffrance morale et physique, du désespoir ? Que dire à celui qui attend (exige ?) de vous une parole, un signe, un silence ? Où trouver la force d’assumer son impuissance ? Est-ce même possible ? Chacun de vos nerfs est tendu à craquer, tout effort pour raisonner, essayer de trouver une solution qui fasse cesser ces souffrances, la sienne et la vôtre, est impossible. Le feu de l’émotion balaie tout et vous laisse pantelant, perdu, désespéré et coupable.
Comment, dans une telle impasse de douleur et d’angoisse, faire autrement que de « lâcher prise », d’accepter son impuissance, malgré le sentiment de révolte qui ne vous quitte pas.
On ressent alors pleinement, de tout son être, ce que signifie « l’audace de vivre » et « se permettre » de lâcher prise.
Et c’est précisément à ce moment là que le livre résonne dans toute sa force….
Eric, peut-être viens-tu simplement d’inventer le « livre de bien » ?
« Naître dans le feu » ? Je n’ai pas fini de lire et de relire ton bouquin….
De tout cœur.
Jean-Louis Duclos
le 23/01/2007
Merci, Jean Louis, pour cette magnifique trouvaille : "le livre de bien" !
Merci aussi pour ce partage de "terrifiante" expérience de la mort d'un proche que l'on est impuissant à sortir de sa situation - et sa mise en perspective avec "le livre de bien". Je confirme.
Bien à toi
le 25/01/2007
Dans les commentaires qui précèdent, je remarque quand même que personne ne répond vraiment à la question posée : qu’est-ce que le (vrai) sujet du livre ? C’est donc avec une certaine appréhension que je vais me risquer à formuler ma propre réponse, en espérant que celle-ci rende justice à l'enjeu dont le livre semble porteur.
Je pense que le sujet peut s’énoncer très simplement : « Comment est-il possible à un individu, concrètement, de se relier à tout ce qui l’entoure – êtres animés et inanimés, environnement – autrement que sur un mode agressif et confrontatif, dans une attitude d’ouverture lucide, aimante, joyeuse et créative ; comment est-il possible à cet individu de devenir un être réel, avec des relations réelles, et de cesser d’être la créature mentale névrosée façonnant inconsciemment et en permanence un monde à l’image de sa propre névrose ? Est-il possible, en travaillant à l’échelle de l’individu de contribuer à l’émergence d’une société éveillée, et d’en finir pour toujours avec toute forme de névrose et d’agression, individuelle ou collective ? Démarche éminemment pragmatique et réaliste, beaucoup plus « performative » que philosophique... à moins de considérer, ce qui n’est pas si courant, que la philosophie c’est l’amour (raisonné) de la vie !
La réponse est bien évidemment oui et tout le monde ici la connaît : il s’agit de cette ancestrale et simplissime pratique de méditation assise nommée zazen, menée sous la guidance d’un maître de vie ou « ami de bien », dans une relation de coeur-esprit à coeur-esprit, et conjointe à une éthique personnelle juste et adéquate. Telle me semble être la visée du livre, même si l’aspect éthique n’y est pas très développé (à mon regret). Tel me semble être aussi globalement le sens de la « proposition » d’Eric, et de son "Zen occidental". En l’occurrence : proposer une forme de zen agnostique à la fois dépouillée et conviviale dans laquelle tout un chacun, à travers une pratique d’auto-dénudation ni trop ascétique ni trop mortifiante, dégagée de toute préoccupation religieuse ou « trancendantale », puisse sinon s’épanouir, actualiser et offrir ce qu’il a de meilleur en lui, du moins y trouver l’énergie et l’inspiration pour vivre plus humainement avec ses semblables. En somme, une réponse au sincère mais maladroit cri d’alarme de David Loy, récemment publié sur le blog !