Le seul enjeu qui vaille
Souvent la dynamique d’un groupe se confond avec ses luttes d’influence, ses stratégies et ses alliances. Une fois qu’on s’est identifié avec un groupe, l’individu veut acquérir une position, avancer dans la hiérarchie, se faire aimer des dirigeants, etc. L’environnement est potentiellement inquiétant, on veut alors défendre le groupe, qu’il devienne connu, qu’il ait de plus en plus de membres. Les stratégies sont, à la fois, individuelles et collectives, internes et externes.
Les groupes zen doivent nécessairement désamorcer de telles stratégies dès qu’elles surgissent. Elles n’ont pas lieu d’être. Celles-ci ne sont que le reflet du fonctionnement ordinaire de l’être humain, l’effort continu de l’ego qui tente de garder la tête hors de l’eau. Les stratégies identitaires sont le plus souvent dictées par la peur, des peurs inconscientes et existentielles, mais on ne s’en rend pas vraiment compte. On passe alors beaucoup de temps à planifier, à conforter ses positions, à se défendre, on y consacre même l’essentiel de son temps et de son énergie. Mais dans un groupe zen, on vise tout à fait autre chose : simplement reconnaître ses fragilités, ses peurs, se désencombrer de la volonté d’être quelqu’un, pour laisser s’ouvrir une autre dimension de soi. Dans un groupe zen, il n’y a rien à planifier, rien à préserver, rien à défendre.
Le seul enjeu qui vaille est celui de l’éveil.
Les groupes zen doivent nécessairement désamorcer de telles stratégies dès qu’elles surgissent. Elles n’ont pas lieu d’être. Celles-ci ne sont que le reflet du fonctionnement ordinaire de l’être humain, l’effort continu de l’ego qui tente de garder la tête hors de l’eau. Les stratégies identitaires sont le plus souvent dictées par la peur, des peurs inconscientes et existentielles, mais on ne s’en rend pas vraiment compte. On passe alors beaucoup de temps à planifier, à conforter ses positions, à se défendre, on y consacre même l’essentiel de son temps et de son énergie. Mais dans un groupe zen, on vise tout à fait autre chose : simplement reconnaître ses fragilités, ses peurs, se désencombrer de la volonté d’être quelqu’un, pour laisser s’ouvrir une autre dimension de soi. Dans un groupe zen, il n’y a rien à planifier, rien à préserver, rien à défendre.
Le seul enjeu qui vaille est celui de l’éveil.
Mots-clés : éveil
Imprimer | Articlé publié par Eric le 29 Nov. 06 |
le 29/11/2006
Je ne puis qu'acquiescer.
Cependant, au risque de rendre le sujet un peu plus compliqué, j'aimerai préciser qu'il ne faut pas que ce "seul enjeu" soit une bonne excuse pour refuser d'aborder certaines questions, parfois douloureuses, quant au fonctionnement d'un groupe (ou d'une société).
Certes, se désintéresser du pouvoir ou de la notoriété est un moyen très sain et très efficace pour désamorcer les problèmes qui peuvent en découler.
Mais on ne doit pas oublier qu'il existe des moyens de s'organiser, de prendre les décisions, etc. qui peuvent également aider à désarmorcer ces problèmes (c'est un peu la justification du système démocratique). Les modes de fonctionnement et d'organisation doivent donc pouvoir aussi être questionnés.
J'ai vu des groupes bouddhistes où un faible nombre de personnes concentraient la plupart des pouvoirs de décision. Toute question à ce sujet était disqualifiée en ces termes : "Votre seul soucis devrait être la méditation, je m'occupe du reste."
Une telle situation est de fait malsaine et débouche nécessairement sur "des luttes d'influences, des stratégies, des alliances..."
Le chemin est étroit entre la paranoïa (où chacun profite de la moindre occasion pour démontrer que sa liberté et ses droits sont injustement bafoués) et la passivité.
Certains n'hésitent pas à affirmer que c'est un problème irrésolu depuis que le monde est monde... Mais heureusement, il est des hommes et des femmes qui cherchent encore des solutions..
le 30/11/2006
Merci pour cette belle réflexion.
Si seulement celà pouvait être un peu adapté au sujet des sociétés Commerciales...afin, tout simplement de mieux vivre au travail...