Le renouvellement des préceptes
Dans le zen, la grandeur s’exprime dans les préceptes de bodhisattva (bosatsukai). Ils sont récapitulés dans les trois purs préceptes : ne pas faire le mal, faire le bien et aimer autrui. Ce ne sont ni des règles ni des guides ni des recommandations, mais l’affirmation même de l’éveil en nos vies. Lorsque je les récite, je n’entends que l’ouverture et l’intrépidité qui les soutient. Traditionnellement, on reçoit ces préceptes au cours d’un rituel. Le bodhisattva témoigne ainsi de sa volonté de laisser émerger en lui l’éveil. Ce n’est pas pour autant, bien sûr, que ses gestes et ses attitudes seront automatiquement et immédiatement transformés. Les impuissances, les défaillances se perpétuent aussi. Prendre ces préceptes nous engage d’abord à devenir pleinement conscient de nos actes, de nos paroles et de nos pensées, à ressentir comme chacun de nos gestes, même le plus anodin, oriente notre vie et la vie de ce monde.
Dans toutes les écoles bouddhistes, on renouvelle périodiquement les préceptes, habituellement à la pleine et la nouvelle lune (au Japon, qui a adopté le calendrier solaire, le 15 et le 30 du mois ; aux États-Unis ou en Europe, dans les différents centres occidentaux, plutôt une fois par mois). Il s’agit de réentendre toute leur force et leur inspiration. Jusqu’à présent, j’ai négligé ce renouvellement des préceptes ; il est vrai que cette pratique n’est guère en usage dans les centres zen français. Mais aujourd’hui, j’ai besoin de me remémorer cet engagement intérieur, sentir comme la grandeur n’est jamais assez grande, comme l’audace n’est jamais assez audacieuse. Pour moi-même, je renouvellerai formellement ces préceptes chaque mois. J’ai également donné ces préceptes à quelques personnes. Je ne peux donc que les inviter à se joindre à ce cérémonial. Les inviter à sentir comme ce chemin du bodhisattva est un chemin où, en conscience et à chaque instant, on s’efforce à la grandeur.
Les mains jointes.
On trouvera ici quelques photographies du cérémonial prises au temple de Yôfukuji (école sôtô, Japon).
Dans toutes les écoles bouddhistes, on renouvelle périodiquement les préceptes, habituellement à la pleine et la nouvelle lune (au Japon, qui a adopté le calendrier solaire, le 15 et le 30 du mois ; aux États-Unis ou en Europe, dans les différents centres occidentaux, plutôt une fois par mois). Il s’agit de réentendre toute leur force et leur inspiration. Jusqu’à présent, j’ai négligé ce renouvellement des préceptes ; il est vrai que cette pratique n’est guère en usage dans les centres zen français. Mais aujourd’hui, j’ai besoin de me remémorer cet engagement intérieur, sentir comme la grandeur n’est jamais assez grande, comme l’audace n’est jamais assez audacieuse. Pour moi-même, je renouvellerai formellement ces préceptes chaque mois. J’ai également donné ces préceptes à quelques personnes. Je ne peux donc que les inviter à se joindre à ce cérémonial. Les inviter à sentir comme ce chemin du bodhisattva est un chemin où, en conscience et à chaque instant, on s’efforce à la grandeur.
Les mains jointes.
On trouvera ici quelques photographies du cérémonial prises au temple de Yôfukuji (école sôtô, Japon).
Mots-clés : grandeur, préceptes
Imprimer | Articlé publié par Éric Rommeluère le 12 Fév. 08 |