Lorsque nous prétendons surmonter ou vaincre notre ego ; lorsque plus subtilement, nous voulons réaliser ou atteindre quoi que ce soit ; ou simplement lorsque nous prenons la méditation pour une technique de concentration ou une méthode d’observation, nous sommes encore sous l’emprise des flatteries de Mâra qui nous détourne de cette voie du délaissement. Mais si nous ouvrons les mains sans retenue, la figure de Mâra s’évanouira dans l’instant.

Nous croyons toujours que nous pourrions dompter d’une manière ou d’une autre le dharma, le discuter ou le négocier. Mais le dharma n’est rien d’autre que l’acceptation joyeuse d’un délaissement inconditionnel de toutes nos fantaisies. De leurs mains parfumées, tous les Bouddhas ont sculpté et transmis cette merveilleuse assise. Pendant dix ans, nous nous asseyons en silence. Lorsque ces dix ans ont passé, nous nous asseyons encore pendant dix ans. Et puis à nouveau dix ans une fois ces vingt années passées. Telles sont leurs recommandations pour nous ouvrir au plus profond de l’esprit pur et nu.

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