La voie qui rend humain
Jiun sonja, le grand maître bouddhiste qui vivait à la fin du XVIIIe siècle, définissait la discipline morale bouddhique (skt. shîla, jap. kai) comme « la voie qui rend humain » ou encore comme « la voie qui rend l’homme humain ». Ces expressions, qu’il emprunte au confucianisme, et qu’il utilise dans un contexte de renouveau confucéen au Japon, revient comme un leitmotiv dans son œuvre. On s’attendrait à ce qu’il oppose la voie qui fait l’Éveillé (le bouddhisme) à la voie qui fait l’homme (le confucianisme), mais non. S’il cherche une audition dans le brouhaha de l’époque, le moine japonais ne réduit cependant pas l’exercice du dharma à une morale confucéenne. L’expression signifie tout d’abord que le dharma s’adresse à tous, il est universel. Enfin, que l’humanité est un processus ; l’humain, en nous, reste toujours à advenir. Pour lui, la voie qui rend humain n’est rien d’autre que les dix préceptes de bien (jûzenkai), les dix conduites essentielles des disciples des bouddhas. Ils forment ensemble un chemin de vie où chacun peut apprendre à devenir humain. L’humanité et la bouddhéité se confondent en eux.
En ligne Hito to naru michi, « La voie qui rend humain », un livre de Jiun sonja sur le site de la Bibliothèque numérique de l’ère Meiji (en japonais).
Ci-dessous, un autoportrait de Jiun sonja en méditation.
En ligne Hito to naru michi, « La voie qui rend humain », un livre de Jiun sonja sur le site de la Bibliothèque numérique de l’ère Meiji (en japonais).
Ci-dessous, un autoportrait de Jiun sonja en méditation.
Mots-clés : Jiun sonja, préceptes
Imprimer | Articlé publié par Jiun Éric Rommeluère le 01 Juin 11 |