La verticalité
Les manuels décrivent systématiquement la méditation dans un ordre précis : tout d’abord la posture physique, puis le mouvement respiratoire et enfin l’attitude mentale. Une présentation qui ordonne ainsi le corps, le souffle et l’esprit pourrait laisser croire que nous adopterions une posture physique pour nous préparer au véritable objet de la méditation qui serait un travail de l’esprit (ou sur l’esprit). La méditation n’est pourtant pas un exercice mental et si l’on sépare ainsi le corps, le souffle et le mental, on ne décrit qu’une seule et même expérience d’ouverture et de grandeur. L’ordre souligne la primauté du corps : il est le foyer de notre présence au monde. Nos perceptions, nos sensations sont celles d’un corps percevant et sentant avant même que ces perceptions et ces sensations ne soient synthétisées par le mental.
La méditation est une expérience intégrative du corps et de l’esprit, totale et vivante. La posture elle même se déploie (s’érige) par deux intentions antagonistes : l’appui sur le sol et l’élévation dans l’espace. Elle s’ordonne alors autour d’un axe central qui part du périnée jusqu’au sommet du crâne. Le menton que l’on rentre légèrement permet de dérouler les dernières vertèbres cervicales afin que la tête puisse naturellement trouver sa place sur cet axe. Les manuels de méditation soulignent sans cesse cette recherche de la verticalité. Si l’on épouse complètement cette verticalité, plus aucun effort n’est nécessaire. On peut ainsi reste stable pendant de longues périodes, dans une profonde détente corporelle et mentale. Croiser les jambes en lotus ou en demi-lotus, ramener les mains dans le giron renforcent cette verticalité.
Photographies : Sawaki Kôdô (DR).
La méditation est une expérience intégrative du corps et de l’esprit, totale et vivante. La posture elle même se déploie (s’érige) par deux intentions antagonistes : l’appui sur le sol et l’élévation dans l’espace. Elle s’ordonne alors autour d’un axe central qui part du périnée jusqu’au sommet du crâne. Le menton que l’on rentre légèrement permet de dérouler les dernières vertèbres cervicales afin que la tête puisse naturellement trouver sa place sur cet axe. Les manuels de méditation soulignent sans cesse cette recherche de la verticalité. Si l’on épouse complètement cette verticalité, plus aucun effort n’est nécessaire. On peut ainsi reste stable pendant de longues périodes, dans une profonde détente corporelle et mentale. Croiser les jambes en lotus ou en demi-lotus, ramener les mains dans le giron renforcent cette verticalité.
Photographies : Sawaki Kôdô (DR).
Mots-clés : Kôdô Sawaki, méditation
Imprimer | Articlé publié par Jiun Éric Rommeluère le 24 Fév. 09 |
le 24/02/2009
La verticalidad
Los manuales describen sistemáticamente la meditación en un orden preciso; de entrada la postura física, después el movimiento respiratorio y por último la actitud mental. Una presentación que ordena de esa forma el cuerpo, la respiración y el espíritu, podría hacer creer que adoptamos una postura física para prepararnos al verdadero trabajo de la meditación, que sería un trabajo del espíritu (o sobre el espíritu). La meditación sin embargo no es un ejercicio mental, y si se separa de esa manera el cuerpo, la respiración y la mente, no se describe más que una sola e identica experiencia de apertura y grandeza. El orden subraya la primacía del cuerpo, él es el hogar de nuestra presencia en el mundo. Nuestras percepciones, nuestras sensaciones, son la de un cuerpo que percibe y siente, antes incluso de que esas percepciones y esas sensaciones sean sintetizadas por la mente.
La meditación es una experiencia integral del cuerpo y el espíritu, total y vivo. La postura en si misma se despliega (se erige) por dos intenciones antagonistas; el apoyo sobre el suelo y la elevación en el espacio. Se ordena entonces alrededor de un eje central que parte del perineo hasta la cima del cráneo. El mentón, que se mete ligeramente, permite desplegar las últimas vertebras cervicales con el fin de que la cabeza pueda encontrar naturalmente su lugar y su eje. Los manuales de meditación subrayan sin cesar esta búsqueda de la verticalidad, después ningún esfuerzo es necesario. Se puede de esa manera permanecer estable durante largos periodos, en una profunda relajación corporal y mental. Cruzar la piernas en loto o en medio loto, juntar las manos en el regazo refuerzan esta verticalidad.