Jocelyn m’écrit qu’hier, 8 décembre, jour anniversaire de son ordination, il a voulu faire une offrande de vie et il est allé offrir son sang.

Dans le zen, le jour anniversaire de son ordination (jukai en japonais = ju, "recevoir" + kai, "préceptes") est un jour particulier. La tradition veut que l’on commémore la confiance que tous les maîtres du temps passé ont témoigné envers soi. Les moines zen japonais déplient pour l’occasion, et seulement ce jour-là, leur propre kechimyaku, "la lignée du sang", qui les relie à tous ces maîtres. Le kechimyaku est un document remis lors de l’ordination qui liste tous les maîtres qui se sont succédés jusqu’à aujourd’hui, les noms sont reliés par une ligne rouge symbole d’un même sang qui circule dans les veines des bouddhas et des patriarches (voir ci-contre). Puis, les moines récitent un par un tous les noms, car on ne reçoit pas les préceptes bouddhistes juste d’un enseignant, mais également du bouddha Shâkyamuni, de Mahâkâshyapa, d’Ananda, et de tous ces fous du dharma qui n’ont fait qu’offrir leur sang.

Que pouvons-nous offrir en retour sinon la vie elle-même ?

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