Etre là, un film de Régis Sauder, en salles depuis le 7 novembre

Dans son premier film pour le cinéma, Régis Sauder, qui avait réalisé Nous, princesses de Clèves, met en scène les médecins psychiatres, infirmier et personnel soignant du service médico-psychologique des Baumettes à Marseille. Chaque jour pour les femmes et les hommes de ce service la question se pose d'aller dans l'un des endroits les plus reculés de notre société pour y porter le soin, la parole, l'écoute, l'attention à l'autre. Pour maintenir un lien social qui peut sembler relever de l'évidence, même si l'on considère la gravité de certaines pathologies, et qui pourtant relève d'un véritable acte de résistance. Résistance à l'univers carcéral qui gagne du terrain sur celui du soin, mais pas seulement. Aux côtés de Catherine Paulet et des membres de son service, Régis Sauder nous immerge dans la réalité physique de cet engagement, et dans la beauté d'une pensée en mouvement, libre parce qu'elle se donne le temps et la distance nécessaire. (Thomas Ordonneau pour Mediapart)

Lire un entretien avec Régis Sauder avec des extraits du film sur Télérama.fr.

Le synopsis : Elles sont psychiatres, infirmières ou ergothérapeutes à la maison d'arrêt des Baumettes à Marseille et reçoivent des détenus devenus patients le temps du soin. Elles sont là pour aider des hommes en souffrance, fussent-ils incarcérés.
Être là, c'est rejoindre cet espace unique - celui de l'écoute - une poche d'air derrière les murs de la prison. Son existence est conditionnée par la détermination des soignants à continuer de venir pratiquer la psychiatrie ici... à quel prix ?
Sophie travaille là depuis dix ans et questionne aujourd'hui sa place en prison, la possibilité d'y accomplir son métier de psychiatre, véritable acte de résistance. Elle convoque les souvenirs de ces années d'enfermement pour faire un choix : continuer à être là, ou partir ?




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