Chögyam Trungpa, une révolution bouddhiste
J’achève la lecture du nouveau livre de Fabrice Midal intitulé Chögyam Trungpa, une révolution bouddhiste (Paris, Editions du Grand Est, 2007). Ce livre rassemble cinq articles sur la pensée et l’œuvre du maître tibétain Chögyam Trungpa (1939-1987), écrits entre 1996 et 2006, quoi qu’ils aient été relus, modifiés et parfois remaniés pour cette nouvelle publication. Généralement, la compilation d’articles ou de conférences sous forme de livre forme un genre mineur. Pourtant, Fabrice Midal signe là l’un de ses plus beaux ouvrages, sinon son meilleur, à la croisée de la poésie, de la philosophie et du bouddhisme. Il y explore avec force le sens de l’existence humaine à l’écoute de Chögyam Trungpa.
Chaque article a évidemment son autonomie et il me faudrait une nouvelle relecture pour pouvoir les résumer un à un. Le dernier, "Approche bouddhiste et phénoménologique des émotions", texte d'une conférence donnée en octobre 2006, a ma préférence. Comme Fabrice Midal l’écrit si bien, le bouddhisme ne peut pas être une simple technique du calme mental. Le bouddhisme propose bien autre chose. Il nous invite à nous dénuder, à entendre ce que disent réellement nos sensations, nos émotions, nos pensées, à apprendre d’elles, de leur folie comme de leur sagesse. Pour qu’enfin, nos vies soient converties à la joie.
Nous sommes là, immanquablement confrontés aux questions de l’existence : la vie, la mort, la détresse. Le plus souvent, nous les occultons, faisant semblant d’oublier notre fragilité. Il suffit pourtant d’un rien pour la révéler. Le bouddhisme est une manière d’entrer en relation avec sa propre fragilité comme avec la fragilité du monde. L’ouverture du cœur et la tendresse sont nécessaires. Il ne s’agit pas de refuser, de dénier nos faiblesses ou nos égarements mais, au contraire, de laisser se déployer une autre qualité d’être à leur écoute.
Un extrait de Chögyam Trungpa, une révolution bouddhiste (p. 164, la dernière page du livre) : "Pour entendre le sens de cet enseignement, il faut complètement couper au travers de notre désir de nous en sortir, d’être du bon côté, de celui de ceux qui sont dans le vrai, de garder le plaisir et de rejeter la douleur. Car, telle est la logique du moi, qui rend précisément inaudible la vérité des émotions."
Vous pouvez commander l'ouvrage directement auprès des Editions du Grand Est (règlement par chèque, frais de port gratuit) ou ici si vous réglez par carte bancaire.
Chaque article a évidemment son autonomie et il me faudrait une nouvelle relecture pour pouvoir les résumer un à un. Le dernier, "Approche bouddhiste et phénoménologique des émotions", texte d'une conférence donnée en octobre 2006, a ma préférence. Comme Fabrice Midal l’écrit si bien, le bouddhisme ne peut pas être une simple technique du calme mental. Le bouddhisme propose bien autre chose. Il nous invite à nous dénuder, à entendre ce que disent réellement nos sensations, nos émotions, nos pensées, à apprendre d’elles, de leur folie comme de leur sagesse. Pour qu’enfin, nos vies soient converties à la joie.
Nous sommes là, immanquablement confrontés aux questions de l’existence : la vie, la mort, la détresse. Le plus souvent, nous les occultons, faisant semblant d’oublier notre fragilité. Il suffit pourtant d’un rien pour la révéler. Le bouddhisme est une manière d’entrer en relation avec sa propre fragilité comme avec la fragilité du monde. L’ouverture du cœur et la tendresse sont nécessaires. Il ne s’agit pas de refuser, de dénier nos faiblesses ou nos égarements mais, au contraire, de laisser se déployer une autre qualité d’être à leur écoute.
Un extrait de Chögyam Trungpa, une révolution bouddhiste (p. 164, la dernière page du livre) : "Pour entendre le sens de cet enseignement, il faut complètement couper au travers de notre désir de nous en sortir, d’être du bon côté, de celui de ceux qui sont dans le vrai, de garder le plaisir et de rejeter la douleur. Car, telle est la logique du moi, qui rend précisément inaudible la vérité des émotions."
Vous pouvez commander l'ouvrage directement auprès des Editions du Grand Est (règlement par chèque, frais de port gratuit) ou ici si vous réglez par carte bancaire.
Mots-clés : Chögyam Trungpa
Imprimer | Articlé publié par Eric le 19 Déc. 06 |
le 19/12/2006
Cela me fait penser au syndrome de stockolm: l'ego entre déguisé, on s'habitue à lui et on finit par le confondre, par le nourrir et le prendre pour un ami de bien.difficile après quand on se réveille de le faire partir.
Effectivement pour le désarmer il faut annihiler le désir et le combat (car c'est déjà perdre on dirais en aïkido) et pas pousser au dehors le ravisseur mais le laisser être, sortir et se démasquer. Pour cela il faut effectivement cette ouverture du coeur et de la tendresse, cette porte sans porte vitrée et transparente qui s'ouvre seule..
"Se déployer une autre qualité d'être à l'écoute de nos fragilités" est indéniablement nécessaire. Mais se mettre à nu est effrayant..être là, comme ça, le"Mu" entre deux chaises, sans peur des coups et se déployer entre les pavés comme une fleur délicate qui offre sa beauté d'être au monde..juste être, sans penser, "sacré" programme!
Merçi à ceux qui sont plus en avant sur le chemin de nous montrer la voie.
Bien amicalement
Wilfried