Je viens d’annuler la retraite d’hiver qui devait avoir lieu en Belgique du 28 décembre au 1er janvier. Je suis un peu fatigué en ce moment mais, à vrai dire, surtout fatigué du tourisme spirituel. De plus en plus de personnes viennent à des retraites "pour voir". Le confort des chambres, les menus préoccupent beaucoup. Chacun surenchérit dans les exigences : Non, je ne ferais pas de méditation si je n’ai pas ma chambre seule ! Ce genre de déclaration devient de plus en courante et me sidère à chaque fois. Une retraite n’est pas un stage quelconque où l’on passe un moment original à s’imbiber des sagesses orientales. Il ne s’agit pas non plus d’écouter la voix tranquille d’un enseignant bouddhiste. Une retraite ne peut pas plus obéir à la loi de l’offre et de la demande. Une retraite zen doit uniquement être consacrée à l’éveil. On ne se demande pas si les chambres, les repas ni même l’enseignement nous plaisent ou non, on s’efforce au contraire et par une conversion intérieure du regard de découvrir ce qui fait advenir ces sentiments de plaisir ou de déplaisir. C’est un moment où l’on peut également travailler sur ses inconforts.

Comme un certain nombre de personnes s’étaient malgré tout inscrites à la retraite d’hiver, j’organise une journée de pratique et d’initiation à la méditation à Mons le samedi 30 décembre 2006, de 9 h à 18 h. Les informations sont en ligne sur le site Un Zen Occidental.

 

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